Dans les années 30, le jeune noir Slim part à Chicago, une guitare pour tout bagage, pour chanter le blues. Le parcours de vie d’un bluesman fictif, pour un épais roman graphique en lavis noir et blanc…
Dans la région du Mississippi des années 20, Slim Whitemoon est persuadé d’avoir un bon mojo qui veille sur lui. En effet, à peine son pote Charley a-t-il passé l’arme à gauche, que lui se tape sa bonne femme. Puis son désir d’aventure et d’autonomie le pousse à partir vers le nord, une guitare pour seul bagage, et pour seul projet de chanter son blues à tous les coins de routes. Le plus fidèle compagnon, à qui il acceptera de faire la discute, sera le fantôme imaginaire de Charley. Slim attrape donc un train de marchandise au vol et sympathise à bord avec Tom, un autre hobbo féru d’harmonica. Ensembles, ils font route vers Chicago en jouant quelques morceaux de leur composition, persuadés de trouver la prospérité là-bas. Leur première impression est pourtant celle de la température : Chicago est alors balayé par une tempête de neige. Une traque de la part de policiers ségrégationniste les sépare. Puis, alors que Slim joue frigorifié sur le trottoir en faisant la manche, il est repéré par un bedonnant bonhomme : le célèbre Blind lemon Jefferson. Celui-ci l’invite à l’accompagner à la guitare le soir venu, lors d’une soirée privée. Les filles y sont jolies, l’alcool coule à flots, le duo de blues formé est de qualité : décidément Slim a un bon mojo. Il repart avec 50 dollars en poche et squatte désormais à l’œil chez deux copines aux mœurs légères et au porte-monnaie bien garni : elles tapinent pour se faire du blé…
Source : planetebd.com