Du milieu du 15ème siècle à la fin du 19ème siècle, des millions d’êtres humains sont arrachés au continent africain et conduits vers des terres étrangères et lointaines. C’est ce qu’on a appelé la traite des noirs : des navires européens parcourent les côtes africaines pour y acheter (ou capturer) des hommes…
C’est autour du delta du fleuve Mississippi (région située au sud de Memphis) que le blues va progressivement faire son apparition. Les esclaves affranchis ont mélangé différentes cultures (rythmes africains, mélodies irlandaises, chants indiens, ballades hispaniques…) pour développer…
En 1929, la bourse américaine s’effondre et les États-Unis plongent dans la crise. Les noirs voient leurs conditions de vie se dégrader encore un peu plus et beaucoup quittent la campagne pour les grandes villes industrielles du nord, à la recherche d’un travail. Le blues va suivre cette migration et remonter le fleuve Mississippi jusqu’à la destination finale pour la plupart des migrants : Chicago, la cité des Vents. En route, certains s’arrêtent à Memphis, célèbre pour son activité commerciale – elle est considérée comme la capitale du coton – mais aussi pour sa vie nocturne animée…
Après la seconde guerre mondiale (1939-1945), le blues des origines perd progressivement du terrain, il se transforme et de nouvelles formes de musique apparaissent. C’est ainsi qu’un nouveau courant, né à la Nouvelle-Orléans, va connaître un immense succès, aux États-Unis puis partout dans le monde : le rhythm ’n’ blues.