Une liste d’activités pratiques autour d’ateliers d’écriture blues sous contrainte stylistique.
Le blues est tout tant musical que littéraire. Bien plus qu’une musique, le blues reflète des sentiments, des mots, des mythes. Parce que le blues est une musique chantée, que les mots y sont importants, parce qu’ils expriment les joies et les peines, les révoltes comme les espoirs, parce qu’ils sont ceux du monde rural des travailleurs des chants de…
S’appuyant sur les programmes scolaires des CM1/CM2, le livret d’activités “Mon Cahier du Blues” regroupe des repères historiques, des exercices et des jeux pour découvrir la riche histoire de ce genre musical né il y a une centaine d’années dans un petit coin des Etats-Unis.
Après la seconde guerre mondiale (1939-1945), le blues des origines perd progressivement du terrain, il se transforme et de nouvelles formes de musique apparaissent. C’est ainsi qu’un nouveau courant, né à la Nouvelle-Orléans, va connaître un immense succès, aux États-Unis puis partout dans le monde : le rhythm ’n’ blues.
En 1929, la bourse américaine s’effondre et les États-Unis plongent dans la crise. Les noirs voient leurs conditions de vie se dégrader encore un peu plus et beaucoup quittent la campagne pour les grandes villes industrielles du nord, à la recherche d’un travail. Le blues va suivre cette migration et remonter le fleuve Mississippi jusqu’à la destination finale pour la plupart des migrants : Chicago, la cité des Vents. En route, certains s’arrêtent à Memphis, célèbre pour son activité commerciale – elle est considérée comme la capitale du coton – mais aussi pour sa vie nocturne animée…
C’est autour du delta du fleuve Mississippi (région située au sud de Memphis) que le blues va progressivement faire son apparition. Les esclaves affranchis ont mélangé différentes cultures (rythmes africains, mélodies irlandaises, chants indiens, ballades hispaniques…) pour développer…
Du milieu du 15ème siècle à la fin du 19ème siècle, des millions d’êtres humains sont arrachés au continent africain et conduits vers des terres étrangères et lointaines. C’est ce qu’on a appelé la traite des noirs : des navires européens parcourent les côtes africaines pour y acheter (ou capturer) des hommes…
A partir de 1960, la musique noire a été reconnue aux Etats-Unis puis dans le monde entier, le blues a obtenu ses lettres de noblesse, mais a du même coup perdu ce qui faisait sa principale spécificité: son aspect communautaire. Les noirs-américains s’en sont donc éloignés pour créer de nouvelles formes musicales plus identitaires.
Robert Johnson est plus qu’un emblème du blues : il en est un mythe. En effet, tous les éléments du mythe se retrouvent dans sa vie : une mort prématurée, un pacte avec le diable à un carrefour, une passion fatale pour les femmes, un doigté inouï capable de faire pleurer n’importe qui, la mort de son bébé et de sa femme de 16 ans pendant l’accouchement, le tout sur fond de misère et de grands-parents esclaves. Post mortem, il devient une source d’inspiration pour des grands comme Muddy Waters, John Lee Hooker, Elmore James, Robert Lockwood, les Rolling Stones, Eric Clapton, Jimi Hendrix…
De 1945 à 1960, le blues est resté une musique communautaire, c’est à dire une musique pratiquée quasi-uniquement par des Noirs-américains pour un public noir-américain. Mais cette musique noire s’est beaucoup diversifiée après-guerre…